Installer un double interrupteur💡🔧 : le guide complet

Envie d'une solution afin de contrôler deux éclairages distincts depuis un seul point ? Pratique, esthétique et fonctionnel, le double interrupteur permet d’optimiser l’éclairage d’une pièce sans multiplier les commandes. Mais attention, derrière son apparente simplicité, son installation demande un raccordement électrique précis et sécurisé. On vous dit tout ce qu’il faut savoir sur l’installation d’un double interrupteur, son prix et pourquoi l’intervention d’un professionnel est souvent la meilleure solution.

Qu'est ce qu'un double interrupteur ?

Il s'agit d'un interrupteur unique qui permet de contrôler deux circuits d’éclairage distincts depuis un même boîtier. En apparence, il ressemble à un interrupteur classique, sauf qu'il est équipé de deux boutons indépendants, chacun relié à un éclairage spécifique.

On le retrouve souvent dans des pièces où plusieurs sources lumineuses cohabitent : salon avec plafonnier et lampes murales, chambre avec un éclairage central et des appliques de chevet, ou encore cuisine avec un luminaire principal et un éclairage sous meubles hauts.

Il existe en version simple allumage (un interrupteur par luminaire) ou va-et-vient (pour commander un même éclairage depuis plusieurs endroits). Pratique et esthétique, il évite de multiplier les interrupteurs et optimise l’organisation de l'installation électrique d'un foyer.

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Pourquoi installer un double interrupteur ?

Un double interrupteur est avant tout une question de praticité et d’optimisation. Plutôt que d’avoir deux interrupteurs séparés, tout est regroupé en un seul point de commande. Mais cela n’est pas son seul atout :

• Un gain de place : idéal pour éviter d’encombrer le mur avec plusieurs interrupteurs, notamment dans les petites pièces ou les entrées.
• Un meilleur confort d’utilisation : vous contrôlez deux luminaires depuis un seul endroit, sans multiplier les allers-retours.
• Une installation plus esthétique : un design épuré qui s’intègre mieux dans votre intérieur.
• Une solution modulable : compatible avec un simple allumage ou un système va-et-vient pour plus de flexibilité.
• Un plus pour la rénovation : parfait pour moderniser un circuit existant sans gros travaux.

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Où installer un double interrupteur ?

Le double interrupteur est particulièrement utile dans les pièces où plusieurs points lumineux doivent être commandés indépendamment. Voici quelques configurations courantes où il trouve toute son utilité :

• Dans un salon : pour gérer séparément un plafonnier principal et des lampes d’ambiance ou des appliques murales.
• Dans une chambre : pour allumer indépendamment le luminaire central et des lampes de chevet sans multiplier les interrupteurs.
• Dans une cuisine : pour activer l’éclairage général et celui des plans de travail ou des meubles hauts.
• Dans une salle de bain : pour dissocier l’allumage de l’éclairage principal et celui du miroir.
• Dans un couloir ou une entrée : pour contrôler plusieurs zones lumineuses sans multiplier les commandes.

Comment installer et brancher un interrupteur à double allumage ? Les étapes du pro

L’installation d’un double interrupteur demande précision et sécurité. Un électricien qualifié suit ces étapes essentielles pour un raccordement fiable et conforme :

1. Sécuriser l’installation avant toute intervention

Avant de toucher aux fils électriques, l’électricien commence par couper le courant au niveau du disjoncteur général. Cette étape est essentielle pour éviter tout risque d’électrocution. Une fois le courant coupé, il utilise un testeur de tension pour s’assurer qu’aucun courant ne circule encore dans les fils. Cette vérification lui permet d’intervenir en toute sécurité.

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2. Retirer l’ancien interrupteur

Si l’installation remplace un interrupteur existant, l’électricien retire le cache et dévisse le mécanisme pour accéder aux fils électriques. Il prend soin d’identifier les connexions déjà en place : la phase (généralement rouge ou marron), les retours lampe (noir, violet ou orange selon le circuit) et parfois un neutre (bleu) si l’installation l’exige.

Un va-et-vient comporte trois fils principaux :

• La phase (rouge ou marron), qui alimente l’interrupteur,
• Deux fils navettes (souvent orange, violet ou blanc), qui assurent la communication entre les interrupteurs,
• Un ou deux fils retour lampe (noir, violet ou orange selon le circuit) pour alimenter les luminaires.

3. Préparer le câblage du nouvel interrupteur

Avant de brancher le double interrupteur, il vérifie l’état des fils et les dénude proprement sur quelques millimètres si nécessaire. Il s’assure que le câblage est conforme et bien isolé pour éviter tout risque de court-circuit ou de faux contact une fois le montage terminé.

Malik, électricien dans le 44:

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Si votre électricien vous fournit un double interrupteur, demandez-lui systématiquement un modèle à bornes automatiques et non à vis. Pourquoi ? Parce que les connexions à vis se desserrent avec le temps, surtout dans les maisons sujettes aux vibrations (proximité de route, plancher bois, etc.), ce qui peut provoquer des faux contacts et une surchauffe. J’ai déjà vu un client appeler pour une odeur de brûlé venant d’un interrupteur installé trois ans plus tôt… Les vis s’étaient desserrées, et le plastique commençait à fondre. Avec un système à bornes automatiques, les fils restent parfaitement maintenus, sans risque d’échauffement. Et si un jour il faut intervenir dessus, c’est plus rapide et plus propre. Un détail qui change tout en termes de sécurité et de longévité.

”

4. Raccorder les fils au double interrupteur

Le branchement suit un schéma précis : la phase commune est connectée à la borne L du mécanisme, tandis que les deux fils retour lampe sont reliés aux bornes de sortie correspondantes. Il s’assure que les connexions sont solides et bien serrées à l’aide de connecteurs adaptés (dominos ou Wago), évitant ainsi tout risque de mauvais contact pouvant entraîner un dysfonctionnement ou une surchauffe.

Concernant un double va-et-vient :

• La phase est connectée à la borne L du premier interrupteur,
• Les fils navettes sont raccordés aux bornes dédiées et prolongés jusqu’au second interrupteur,
• Les fils retour lampe sont reliés aux bornes de sortie pour alimenter chaque luminaire.

Le second interrupteur suit le même principe, mais il ne reçoit pas la phase directement. Il reçoit uniquement les navettes et alimente le luminaire via le retour lampe.

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5. Fixer l’interrupteur et tester l’installation

Une fois les fils correctement branchés, l’électricien replace le mécanisme dans le boîtier mural et visse la plaque de finition pour un rendu propre et sécurisé. Il réactive ensuite le courant et teste chaque commande pour vérifier que chaque circuit fonctionne indépendamment.

Dans le cas d'un va-et-vient, chaque interrupteur doit pouvoir allumer et éteindre indépendamment chaque point lumineux et aucun interrupteur ne doit bloquer l’autre, sinon un fil est mal connecté. Si un problème survient (un éclairage qui ne répond pas ou un interrupteur qui chauffe), il vérifie immédiatement les connexions et corrige l’installation.

Quel est le prix pour faire installer un double interrupteur par un pro ?

Le coût d’installation d’un double interrupteur dépend de plusieurs facteurs : le type d’interrupteur, la complexité du câblage, et les éventuels travaux supplémentaires (ajout de gaines, saignées, mise aux normes). Voici une estimation des prix pour une intervention complète, fourniture et pose comprises.

Le prix du matériel varie en fonction du modèle et de la finition :

• Interrupteur double simple allumage : 10 à 30 €
• Interrupteur double va-et-vient : 15 à 40 €

Concernant le tarif de la pose par un électricien, l’intervention inclut le démontage de l’ancien interrupteur, le branchement du nouveau câblage, la mise en place de l’interrupteur et les tests de fonctionnement. Voici les tarifs moyens pratiqués :

• Remplacement simple : 50 à 100 €
• Installation avec ajout de câblage : 100 à 200 €
• Installation complète avec création de ligne : 150 à 300 €

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Exemple de devis

Le client souhaite remplacer un interrupteur simple par un interrupteur double afin de pouvoir commander indépendamment deux sources lumineuses dans son salon. L’intervention nécessite la dépose de l’ancien équipement, l’adaptation du câblage existant et l’installation d’un nouvel interrupteur encastré. L’objectif est d’assurer une installation conforme aux normes électriques en vigueur (NFC 15-100) et un fonctionnement optimal des luminaires.

Total HT : 173,00 €
TVA (20%) : 34,60 €
Total TTC : 207,60 €

Pourquoi faire appel à un pro ?

Installer un double interrupteur peut sembler simple, mais un mauvais branchement peut entraîner des dysfonctionnements, des courts-circuits, voire des risques d’incendie. Confier cette tâche à un électricien qualifié, c’est s’assurer d’une installation sécurisée, conforme aux normes et durable :

• Une installation sécurisée et conforme aux normes : l’électricité ne laisse pas de place à l’improvisation. Un professionnel s’assure que l’installation respecte la norme NF C 15-100, qui garantit la sécurité et la fiabilité du réseau électrique. Il vérifie également l’état des câbles existants, l’intensité admissible et l’absence de surcharge électrique.
• Un diagnostic précis du câblage : chaque logement peut avoir un câblage différent selon son âge et les modifications effectuées. Un électricien sait analyser l’installation existante, repérer les éventuelles anomalies (fils mal isolés, absence de mise à la terre, surcharges) et proposer la solution adaptée sans risque.
• Un travail rapide et efficace : l’installation d’un double interrupteur par un professionnel ne prend généralement pas plus d’une heure, contre plusieurs heures pour un non-initié qui devra démonter, identifier les fils, comprendre le schéma électrique et tester chaque connexion.
• Une intervention sans dégât : un mauvais branchement peut rendre un circuit inopérant ou dangereux. Un électricien garantit un câblage propre, avec des connexions sécurisées, sans endommager les murs ou nécessiter de reprises inutiles.
• Une installation adaptée aux besoins : selon l’usage, l’électricien peut recommander le bon type d’interrupteur (va-et-vient, variateur, modèle connecté) et optimiser l’installation pour un confort d’utilisation maximal.

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Quels sont les risques de faire soi-même ?

Toucher à l’électricité sans connaissances approfondies peut sembler tentant, mais les conséquences d’une erreur peuvent être graves. Voici les principaux risques d’une installation réalisée sans l’aide d’un professionnel.

• Risque d’électrocution : même en coupant le courant, un mauvais geste peut exposer à un choc électrique. Un contact avec un fil sous tension ou un mauvais test de l’alimentation peut provoquer une électrocution, parfois fatale.
• Court-circuit et incendie : un mauvais raccordement, un fil mal serré ou un câblage non conforme peuvent créer un court-circuit, entraînant une surchauffe des fils et, dans le pire des cas, un départ de feu. L’électricité est la cause de 30 % des incendies domestiques en France, souvent dus à des installations défectueuses.
• Dysfonctionnement de l’éclairage : un simple mauvais branchement peut empêcher l’un des circuits d’éclairage de fonctionner, ou pire, provoquer un effet parasite (luminaire qui reste allumé en permanence, interrupteur qui n’agit pas comme prévu, variation de lumière involontaire, grésillement des ampoules, etc.).
• Non-conformité aux normes électriques : l’installation électrique d’un logement doit respecter la norme NF C 15-100, qui garantit la sécurité et la fiabilité du réseau. Une installation non conforme peut poser problème en cas de revente du bien, de contrôle technique ou d’assurance habitation. En cas d’accident, l’assurance peut refuser de couvrir les dommages si l’installation est jugée défectueuse.
• Coût des réparations en cas d’erreur : une erreur de câblage peut endommager l’installation électrique, nécessitant l’intervention d’un électricien… qui devra d’abord corriger les erreurs avant d’installer correctement l’interrupteur. Résultat ? Une facture souvent plus élevée qu’une installation réalisée directement par un pro.

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Lexique

• Interrupteur bipolaire : dispositif coupant simultanément la phase et le neutre pour une sécurité accrue.
• Interrupteur unipolaire : commande uniquement la phase, laissant le neutre toujours connecté.
• Interrupteur va-et-vient : permet de commander un même point lumineux depuis deux endroits distincts.
• Interrupteur double allumage : modèle spécifique permettant de piloter deux circuits lumineux indépendants.
• Bornier de connexion : dispositif permettant de raccorder plusieurs fils électriques de manière sécurisée.
• Courant alternatif (CA) : type de courant électrique où la direction du flux change périodiquement.
• Disjoncteur différentiel : protège les installations contre les fuites de courant en coupant l’alimentation en cas d’anomalie.
• Section de câble : diamètre des fils électriques exprimé en mm², déterminant leur capacité à transporter du courant.
• Boîte d’encastrement : support installé dans les murs pour loger les interrupteurs et prises électriques.
• Norme NF C 15-100 : réglementation française définissant les règles de sécurité des installations électriques domestiques.

Foire aux questions

En résumé, installer un double interrupteur, c’est optimiser son éclairage et gagner en confort au quotidien. Mais derrière cette installation en apparence simple, un mauvais branchement peut vite tourner au cauchemar : court-circuit, dysfonctionnement, non-conformité… Confier cette tâche à un électricien qualifié, c’est s’assurer d’un câblage sécurisé, aux normes NF C 15-100, et d’un fonctionnement fiable et durable. En plus, un pro saura vous conseiller sur le modèle le plus adapté à vos besoins et éviter les mauvaises surprises.

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Références :

• legrand.fr
• 123elec.com